- 24 Avril 19h30-22h00 / Salle Georges Brassens
- 15 Juin 19h30-22h00 / Salle Georges Brassens
3 Intervenant·es :
Jean-Michel Garnier/ Les challenges de la solution autopartage et le report modal- Anne-Françoise Gibert / La biodiversité
- Arthur Guérin-Turcq / Présentation de sa thèse : “La forêt périurbaine française entre bien commun et bien club” (ENTPE, direction : Eric Charmes)
- Emmanuelle Girod / Témoignage d'un chemin de transition personnelle : permaculture humaine, médecine traditionnelle et connaissance de soi
Entrée libre sur inscription ici : https://framadate.org/BWZ8KWkLnFUtUaHj
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🌿 Anne-Françoise / La biodiversité
Symbiocène : l'état où l’humain sera en symbiose avec la nature.
Dans un contexte hors sol, les êtres vivants sont exploités. Emergent alors des interrogations sur un autre rapport à la nature. Plusieurs champs de recherche s’interrogent sur la question : philosophie, antropologie, etc.
Valeur de la biodiversité = phénomène difficile palpable & contre-intuitif. Une des raisons est qu’on ne sent pas les actions humaines sur l'écoumène (habitat). La méconnaissance de la biodiversité est par ailleurs très documentée !
Plusieurs définitions de biodiversité :
- Plusieurs diversités existent : gène, espèce, écosystème. Avec notre microbiome, chaque humain est pluriel (terme d’holobionte) : nous formons une symbiose avec les bactéries qui font partie de nous.
- Complexité des interactions, diversité des échelles, etc.
Descola, dans Par delà la nature (2005), dit que plusieurs ontologies (représentation monde) existent : au-delà de notre modernité naturaliste (domestication de la nature) : l’animisme,
→ L’enjeu actuel est de passer d’un rapport anthropocentré à un rapport biocentré.
Penser les relations humains / nature :
- Catherine Larrère , Penser et agir avec la nature (2015)
Evolution dans les personnes qui s’intéressent à la nature : Buffon, Favre, Carlson (le printemps silencieux), Dorst, Pelt
Virginie Maris, Vincent Devictor (scientifique qui se forme aux sciences humaines), Morizot
Un nouveau concept : “One Health”
⇒ interrelation santé humains / écosystèmes vivants
Le registre scientifique doit aller vers le sensible pour comprendre cette interrelation.
Des visions qui s’opposent :
- valeur instrumentale vs intrinsèque
- mécanisme vs spiritualisme
- moderner vs post moderne
- ontologie naturaliste vs totémiste
- Préserver vs régénérer (approche systémique)
Comment dépasser l’anthropocentrisme ?
- relationnel des êtres vivants entre eux
- anthromes : milieux où il y a eu l’action de l’homme (avec sa biodiversité propre)
Biodiversité problématisée :
- Maris 2010 : diversité menacée
- dans un contexte de la grande accélération ; 6ème extinction de masse (définie depuis un article de Barnosky 2011)
- ouvre à des nouveaux champs d’étude
🚀 A Saint Germain ?
- Planter des haies vives avec des espèces locales, chez les particuliers, professionnels, commun, agriculteurs. Peu d’appétence hélas !
- Installer des mares : plusieurs freins niveau représentations sociales
- Arbres de pluie avec une strate herbacée : ça devrait être fait par les habitants mais difficile d’engager les gens, pourtant ça aurait un réel intérêt pour se réapproprier la ville
- Végétaliser des facades (avec des Espèces parmi Lyon)
- Refuge LPO
- formation des paysagistes ?
- Zoepolis Designer à Lyon : sur la liaison entre le vivant et le non vivant.
- des haies qui poussent toutes seules si on leur laisse l’espace : entre deux barrières de champs un no mans land et devient une haie avec le temps.
- écologie relationnelle avec les non-humains alors qu’on a déjà du mal entre nous. Pourtant le lien animal / non vivant peut être une manière de faire du bien à l’homme aussi.
- réappropriation des espaces publics par les citoyens
- interdépendance avec règne des microbes - microbiotes. Essentiel de prendre en compte la terre comme
- Expérimentations autour de l’interdépence : le-lichen.org, Assemblées de la forêt
- Thinkerview d’Aurore Stephant enjeux énergétique & mines
- Neuroscientifique Kelly McGonigal : l’instinct de volonté en sciences cognitives.. Travaille sur la volonté et pistes pour aider les gens à changer dans leur comportement
🌲 Arthur Guérin-Turcq - Présentation de sa thèse : “La forêt périurbaine française entre bien commun et bien club”
Thèse géographie à l’université de Lyon. ENTPE, direction : Eric Charmes. Est actuellement en période d’écriture (soutenance fin l’année prochaine).
⇒ Lieu d’intérêt : la forêt périurbaine aux portes de la ville, là “où ça bouge” (la symbiocène !) Lieu de rencontre entre bien commun et bien club (concept économie).
Zoom sur les Communs :
- Elinor Ostrom (économiste américaine) : les communs constituent une 3ème voie entre privé et public. Elle fait l’hypothèse d’une meilleure gestion par les communautés que par l’état ou que par les privés.
- Critique par Dardot et Laval ⇒ vigilance à l’idéalisation, vision parfois décontextualisée
Considérer le périurbain comme espace à haut potentiel
- Importance de montrer aux gens qu’il y se joue des enjeux écologiques importants dans le péri urbain (pas que des enjeux de pollution, etc.)
Sujets d’étude
- Attention, la forêt n’est pas toujours riche en biodiversité ; planter une forêt n’est pas toujours bien pour la biodiversité ! Les milieux ouverts ou les mares sont selon le contexte tout aussi importants.
- “Droit à la forêt” : où on peut exercer des droits d’usage. créer un socio-écosytème. Modalité d’appropriation de la forêt : droit d’usage pas que droit de consommation
- Mouvement de privatisation (enclosure = mettre une clôture)
Les terrains d’étude : 3 forêts
- la Forêt usagère de La Teste de Buch au pied du Pilat.
- Abracadabois dans la forêt de Rohanne à Notre Dame des Landes
- la forêt des Monts d’or.
Observations :
- Tension entre bien commun et bien club
- Tension entre fonctions récréactives et productives
- Conflit entre préservation et production : Est-ce qu’on fait de la gestion sylvicole ou est-ce que ça doit rester une “belle forêt” ?
“La richesse sociale de gouvernance va de paire avec la richesse de biodiversité.”
Gestion en bien commun :
- division des droits de propriété : système juridique “faisceaux de droit” : variété qui permet d’éviter les dérives !
- Exemple exceptionnel de la Test de Buch : déconnexion droit du sol et droit d’usage (pas le droit de couper un arbre). Scierie associative.
- système avec des résonnances féodal (avant révolution)
- naissance d’une grande richesse écosystémique dans cette forêt, exception
- activité productive & ouverture
- Selon Ostrom : ce mode de gestion protège
Gestion en bien club :
- Critères économiques : Rivalité/Non rivalité et Exclusion/inclusion (1 part de gâteau : 1 part de moins pour l’autre donc bien de haute rivalité. le sentier = bien de faible rivalité)
- activité en exclusion (propriété) et pas d’activité productive (pas dégradation)
- ⇒ typologie de bien entre rivalité (bien dont la consommation va être dégradée) et l’exclusion
Zoom sur la question des incendies
- Forêts mixtes plus résistante aux maladies et aux incendies
- Cartographie de l’intensité de l’incendie
- danger : perte de mémoire collective autour de l’incendie.
- cf pratique d’éco-buage : brûler des versants pour régénérer
- tension entre la production (gestion sylvicole)… et le paysage ⇒ comment trouver le bon système ? C’est la communauté de le définir
- peu exploitée = bois mort = plus de risque d’incendie
- Monts d’Or assez représentatif des forêts francaises : morcellement énorme lié à la propriété privée. Le morcellement de la forêt peut la protéger (évite exploitation intensive) mais en même temps empêche une bonne gestion (risques incendie etc.)
- Syndicat Mixte a peu de prise. N’a pas de gestion propre car la forêt est essentiellement privé.
💚 Emmanuelle Girod / Témoignage d'un chemin de transition personnelle
Intéressée sur le sciences de la vie / interactions entre homme et nature.
En arrive dans son chemin à travailler sur la relation à soi, et à la santé. Prise de conscience sur sa propre déconnexion avec son corps. Expérience personnelle de perte de mouvement & de la vue.
Liens aux peuples premiers et médecine ancestrales où il n’y a pas de scission entre corps, cœur et esprit. Approche d’harmoniser place de l’homme avec le vivant.
Au-delà de la nourriture spirituelle du lien avec les écosystèmes. Prendre soin de l’homme pour prendre soin de la terre et réciproquement.
Parallèle permaculture humain jardin / soi :
- lien avec le jardin où l’on apprend à comprendre, accueillir, harmoniser. La présence de “nuisibles” éclairent un déséquilibre.
- Quelles graines je sème en moi, et quelles répercussion sur la société, la nature ? Quelles zones d’ombre ? Comment les accueillir ?
- ⇒ sortir de la dualité, yin/yang ⇒ équilibre se fait en accueillant les 2 polarités.
Toute action sur une sphère nourrit / se répercute sur les autres.
- Liens santé humaine & écosystème : traitement phytothérapie (études scientifiques qui abondent là-dessus)
- Projet en lien à la Santé sur le 1/3 lieux “la Myne” - Santé en Commun : rassembler les partie prenantes pour créer des espaces de communication, faire commun.
- Base de la thérapeutique : remettre la personne en lien.
- Prise de conscience que le traitement de ses propres déséquilibres a des répercusions à l’extérieur
- Médecine intégrative se développe notamment au Canada : allopathique et naturelle (symbiose, naturo, etc.)
Localement :
- Nourrir / lien d’Or : investissement du lieu / utilisation “permacole”
- Ponts à faire avec Atemi, arts énergétiques
- Brique à apporter avec lieux dans le projet des 4 vents